La transformation numérique et l’appui de l’audiovisuel concernera toutes les activités et secteurs de l’université.
Le numérique a pris une place extrêmement importante aussi bien dans nos activités professionnelles que personnelles, et l’intelligence artificielle n’est plus une option, tant elle a envahi le monde professionnel auquel nos étudiants et étudiantes se destinent. Il est donc essentiel que tous ces outils, qui sont au cœur de la « transformation numérique » et qui concernent toutes les activités et secteurs de l’université, soient promus et soutenus, notamment par l’audiovisuel à but de communication et de formation. Paradoxalement, le numérique constitue un facteur d’exclusion, au point que l’état a créé l’Agence Nationale de Lutte Contre l’Illectronisme. L’université doit donc être un acteur important dans la formation et l’usage du numérique.
Dans cette optique nous proposons en premier lieu des actions concernant l’accès et l’usage du numérique pour l’ensemble des usagers.
Réduction de la fracture numérique
Renforcer la lutte contre la précarité numérique des étudiantes et étudiants, qu’elle soit matérielle mais aussi logistique.
La mise à disposition de matériel informatique pour des étudiants en difficulté financière sera renforcée. Des actions seront menées pour accompagner les étudiantes et étudiants (ainsi que les personnels à chaque fois que nécessaire) dans l’utilisation de l’outil informatique (réseaux d’entraide, développement de tutoriels, …)
Développer l’apport spécifique du numérique pour les étudiantes et étudiants en situation de handicap (adaptation d’écrans pour les mal-voyants, encodage en braille, enseignements en podcasts ou autre formation à distance spécifique, …)
Accompagnement aux “bons” usages du numérique
Inciter et accompagner les étudiantes et les étudiants dans l’obtention de la certification numérique PIX.
Cette mesure serait aussi bénéfique à tous les personnels à travers un plan de formation permettant à chacun de normaliser ses pratiques et d’être plus à l’aise dans l’écosystème technique, mais aussi juridique, lié au numérique.
Sensibiliser l’ensemble des usagers aux risques cyber, et aller vers une adoption de réflexes de base concernant la sécurité de ses données.
Là aussi, une formation de l’ensemble des usagers permettrait de limiter le facteur humain dans la gestion de ce risque.
Sensibiliser l’ensemble des usagers à la nocivité d’un excès d’usage du numérique, aussi bien sur le plan de la sobriété que sur le plan des relations humaines et du bien-être au travail.
Ce dernier point souligne un autre problème : le numérique constitue un gros consommateur de ressources, depuis la fabrication des matériels, jusqu’à leur recyclage, en passant par l’énergie consommée. Il s’agira donc de réfléchir à cette problématique, et ne pas nécessairement se diriger vers « plus » de numérique » mais « mieux » de numérique. L’enjeu sera de réduire notre empreinte numérique sans perte d’efficacité pour les usagers.
Maîtriser notre empreinte numérique
Renforcer la politique de prolongement de vie des ordinateurs, tout en permettant leur recyclage et leur vente à prix réduit ou don à des étudiantes et étudiants.
Établir un portail des informations essentielles, un “kit de survie numérique“, pour tout ce qui touche au numérique à l’université.
Mieux diffuser les informations sur toutes les procédures liées au numérique : accès au réseau de collègues étrangers (ou doctorants) séjournant temporairement à l’université, outils de stockage de volumes importants de données, dispositifs de renouvellement du matériel informatique, ….
Mieux sensibiliser la communauté universitaire à la nocivité d’un excès d’usage du numérique (courriels excessifs, accumulation de données devenues inutiles, …) pour renforcer notre politique de transition écologique et sociétale.
Établir un outil de partage de l’information sur les équipements et les savoir-faire disponibles au sein de l’université, au bénéfice de la recherche et de la formation.
Un tel outil favorisera la mise en relation entre enseignants-chercheurs et chercheurs, tout particulièrement lorsqu’ils sont de disciplines différentes.
La formation, mission première de l’université, est fortement touchée par l’arrivée de nouveaux outils, en particulier des intelligences artificielles (IA). Si elles peuvent avoir des impacts positifs pour tous, un mauvais usage pourrait mener à une baisse de compétences. Il sera donc important d’avoir une démarche proactive dans ce domaine, en plus des actions plus classiques liant numérique et formation. Il sera aussi important de faire évoluer le schéma directeur du numérique dans cette direction, autour des usages demandés par le terrain.
Soutenir la pédagogie
Favoriser/promouvoir l’accès et la production de ressources pédagogiques, en ligne, de qualité, pour tous les usagers (étudiants comme personnels).
De nombreuses offres existent déjà pour les étudiants (comme Unisciel) mais restent sous utilisées, souvent par méconnaissance de leur contenu.
Mener une politique de réflexion collective impliquant enseignants et étudiants sur l’utilisation du numérique en pédagogie.
Plusieurs activités sont concernées, depuis la production jusqu’à l’évaluation. Sur ce dernier aspect, il apparaît nécessaire de mettre en place une charte éthique concernant l’usage d’intelligences artificielles génératives dans la pédagogie.
Développer et/ou renforcer des actions de formation et d’échange à destination des personnels enseignants concernant l’usage du numérique en général et des IA en particulier, et créer un centre de ressources destiné à travailler sur ces questions et soutenir les pratiques pédagogiques.
Cette évolution indispensable des réflexions sur ces questions au sein d’une université se matérialisera par une vice-présidence numérique qui intégrera la dimension intelligence artificielle.
Soutien aux services administratifs
Ouvrir des réflexions avec les usagers concernant les procédures administratives de façon à les alléger, en les automatisant et en les dématérialisant, lorsqu’il y a un réel bénéfice pour l’ensemble des usagers.
On peut citer par exemple la mise en place de la signature électronique, l’usage de workflows pour suivre les procédures de production et de validation de documents ou bien encore la certification électronique des diplômes.
Dans le même ordre d’idée, définir les activités où l’IA peut apporter une aide substantielle aux services administratifs, et former les personnels à l’usage de ces outils afin d’anticiper l’évolution de ces métiers.
Renforcer le positionnement de l’audiovisuel au sein de l’établissement
Réfléchir avec les personnels concernés et les composantes à la place de l’audiovisuel dans l’université et à l’usage de leur savoir-faire en matière de réalisation et de diffusion pour soutenir la communication, la formation et la diffusion des connaissances.
Une réflexion en central des besoins, de l’évolution technologique et des orientations à prendre permettrait un meilleur travail en réseau des personnels en charge de ces missions dans leur service de proximité, au sein des différentes composantes.