Analyse objective du rapport établi par l’HCERES sur notre établissement (26 septembre 2024)

26 septembre 2024 – Analyse objective du rapport établi par l’HCERES sur notre établissement

Dans ce premier message nous souhaitons revenir sur le récent rapport de l’HCERES concernant notre établissement et le commenter. La démarche d’évaluation par l’HCERES peut être questionnée, mais ce rapport est un regard extérieur sur notre fonctionnement et à ce titre mérite d’être analysé objectivement.

Dans ce rapport il est reconnu les points positifs de la politique de l’équipe présidentielle actuelle en termes de dialogue social apaisé et d’avancées en matière de lutte contre toute forme de discrimination. Comme mentionné dans notre programme, nous poursuivrons avec conviction cette politique fondamentale pour la vie de l’établissement. Soyez-en assurés, malgré de nombreux messages dans ce sens, nos concurrents à cette élection n’ont pas le monopole du dialogue social et de la lutte contre les discriminations. Nous prévoyons d’ailleurs au sein de notre équipe deux vice-présidences, l’une en charge du dialogue social, l’autre en charge des luttes contre toutes les formes de discriminations.

En revanche, ce rapport comporte des critiques sévères sur un manque de volonté de l’équipe présidentielle actuelle d’établir une stratégie d’établissement, de dégager des priorités, et d’afficher des ambitions. On peut comprendre une certaine réticence à se plier à cette vision de l’enseignement supérieur et la recherche (ESR), mais il faut se rendre à l’évidence : l’affichage d’une stratégie d’établissement et de priorités est devenu le seul moyen d’obtenir des ressources supplémentaires pour un établissement d’ESR. Cela ne veut pas dire qu’il faut fermer certaines formations ou activités de recherche, mais qu’il faudra en renforcer certaines pour afficher une stratégie d’établissement qui, in fine, pourra bénéficier à toute la communauté.

Le programme France 2030 “Loire Val Health” en constitue un bon exemple. Articulé autour de la recherche et la formation en santé dans toutes ses dimensions, son caractère interdisciplinaire permettra de renforcer les liens entre toutes les composantes de notre communauté universitaire et de déboucher sur des formations et une recherche innovantes à l’université de Tours, à condition bien sûr qu’il soit accompagné par une équipe présidentielle qui en fera un véritable projet d’établissement. D’autres programmes de ce type, dans le même esprit, seront à construire dans les années à venir.

Un autre point très important mentionné par l’HCERES est l’absolue nécessité d’un accroissement des ressources propres de l’établissement, notamment par le développement de la formation continue et professionnelle, qui n’est actuellement pas assez développée. Nous sommes bien sûr totalement d’accord pour dire que notre université est sous-dotée par rapport au nombre d’étudiantes et d’étudiants qu’elle accueille et qu’elle a pour mission de former. Si nous sommes élus, nous le ferons savoir chaque fois que cela sera nécessaire auprès du ministère et ferons notre maximum pour que notre dotation soit réexaminée. Néanmoins, ceci ne doit pas être contradictoire avec une volonté de développer des ressources propres, et nous serons déterminés à conduire l’établissement dans cette direction. Notre université possède en interne de nombreuses compétences pour mettre en place des modules de formation continue et professionnelle, qui intéresseront le secteur socio-économique, avec lesquels nous devons renouer des liens beaucoup plus forts que ce n’est le cas actuellement.

Certes, le rôle de l’université est avant tout de délivrer un savoir académique aux étudiantes et aux étudiants, mais des liens renforcés avec les acteurs socio-économiques au sens large ne peuvent que favoriser leur insertion professionnelle, et cela ne doit pas être opposé à la qualité académique des formations dispensées.

Pour cela, il nous faudra imaginer un modèle “gagnant-gagnant” où les composantes et l’université dans son ensemble tireront avantage de leur investissement dans ce domaine.

Nous le savons tous, et le rapport de l’HCERES le mentionne également à plusieurs reprises, la situation budgétaire de l’établissement est critique. Nous savons qu’elle pourrait malheureusement s’aggraver bien davantage au regard des réductions budgétaires de l’ESR qui ont été annoncées dans les médias. L’accroissement de ces ressources propres sera donc absolument indispensable pour maintenir un équilibre budgétaire, prérequis au développement de nos activités et au maintien de tous les emplois statutaires et contractuels à l’université, et à termes à la pérennisation de ces derniers en CDI. Tout autre message promettant une politique d’emploi généreuse ne serait pas crédible dans le contexte actuel sans un tel accroissement des ressources propres de l’établissement.